samedi 8 mai 1999
Notre Dame d'Espérance, Paris XI°
remise du credencial à Notre Dame d’Espérance, Paris XIème
Bien que je me
doutais de certaines choses, je fûs néanmoins surpris :
- l'« atelier chants » avait réussi à répéter un nouveau chant créé à mon intention alors que j'ai participé à toutes les répétitions. Je comprends maintenant pourquoi ils traînaient tant ;
- ce livre de prière signé par tous ;
- chacun à l'issue de l'office qui venait me dire au revoir.
Le bâton de pèlerin
gravé par Jean-Jacques est encore plus beau que je n'avais osé
l'espérer.
Déjà plein de joies
et la route ne fait que commencer.
dimanche 9 mai 1999
Paris - Arpajon (Essonne)
Dernier
réveil programmé avant de nombreuses
semaines. Le sac à dos fait certainement son poids (8kg). Par
contre, il est plus compact que je n'avais pensé.8h00, Tour Saint Jacques, ils sont une vingtaine à m'accompagner : de la famille, des paroissiens, des amis. Mes cousins abandonnent dès la rive gauche, il faut dire qu'un café leur tendait les bras. D'autres s'arrêtent à la Porte d'Orléans, quelques-uns à Sceaux et les plus courageux à Massy.
Grâce à eux je n'ai pas vu passer les 16 premiers kilomètres.
Je fus informé par la suite que ceux qui
m'accompagnèrent
jusqu'à Massy retournèrent à Paris à pied.
Ils parcoururent donc ce jour là, la même distance que moi
!La route nationale 20 devient désagréable dès que les trottoirs et pistes cyclables disparaissent et qu'il faut marcher sur les bas-côtés. Il faudra m'y habituer car jusqu'à Saint Jean Pied de Port cela sera mon lot quotidien.
Six kilomètres avant l'arrivée et pour compenser le coup de barre, je chante à l'aide de la cassette contenant les chants de la paroisse et ceux du Chemin. Je conserverai cette habitude jusqu'à l'Espagne.
Arrivé à Arpajon, par l'horrible route nationale 20, je suis hébergé dans la salle de l'aumônerie. Je suis le troisième pèlerin de l'année. Le dernier est quinze jours devant moi !
Très légers coups de soleil et quelques petites meurtrissures aux pieds mais ce ne sont pas encore des ampoules.
lundi 10 mai 1999
Arpajon (Essonne) - Etampes (Essonne)
église Notre Dame du Fort d’Etampes
Je
démarre à 9h05, après la pluie.Je fais des tours et des détours pour éviter la route nationale 20 que je dois néanmoins rejoindre pour retrouver Manolo, un paroissien. Je mange pour la première fois dans un routard. C'est bon, copieux et bon marché.
Je continue mes détours et j'arrive ainsi à Etampes en ayant extrêmement mal aux pieds. Aucune des quatre églises n'est ouverte le lundi à Etampes, Dieu a droit à un week-end prolongé. Je finis à l'hôtel.
Je suis tellement épuisé que je ne ressors pas pour dîner. Je décide de crever 6 ampoules...
