mardi 15 juin 1999
Torres del Río (Navarra) - Logroño (Rioja)
avec Fons, Simone, Rob, Kees et Corrado
La
route est triste.A Logroño, j'entre par erreur dans un musée. La personne chargée de l'accueil tient à tamponner mon credencial et à me faire visiter le lieu.
J’ai lavé l’ensemble de mon linge, sauf un caleçon pour rester décent, à l’aide d’une machine.
Après
la messe les trois Néerlandais (Kees, Fons et Rob) nous
invitent
à dîner (Corrado, Simone et moi). Je fais parti
des jeunes
du Chemin !mercredi 16 juin 1999
Logroño (Rioja) - Nájera (Rioja)
Simone, Corrado et Larry Boulting
Nous avons appris des chansons,
prié et marché ensemble. Ces
moments, de partage fort,
résument ces journées.
Quand on leur demande, ces jeunes de 18 ans répondent
simplement
qu'ils marchent pour Dieu. Les longues conversations que
j’aurai
avec chacun d’eux confirmeront cette réponse.J'aurai encore beaucoup de chose à dire mais 4 personnes attendent l'unique poste de travail.
Le bouche-à-oreille m'en avait informé mais je ne l'avais pas vécu : pour la première fois un autochtone me remet spontanément sur le droit chemin.
A l’entrée du refuge, pas encore ouvert, je fais connaissance avec une Australienne qui chemine avec son époux, pasteur anglican de 77 ans. Il y a aussi Inès qui est Britannique mais réside en Australie. Ils se sont rencontrés sur la route.
Orè l’Israélien (23 ans) donne un cours d'espagnol à Steffen (28 ans) l'Allemand. Pendant ce temps, je déguste un vin local avec les Néerlandais.
A cette soirée déjà riche, s’ajoute le partage des farfale avec les Italiens, une discussion avec Steffen pour savoir si l’épître de Jacques est de l’apôtre. J'ai découvert que cet écrit fut d'abord attribué à Jacques le majeur celui pour lequel nous cheminons, puis à Jacques le mineur (autre apôtre du Christ) et pour le moment à un autre Jacques... Enfin une conversation avec Orè sur ses motivations.
jeudi 17 juin 1999
Nájera (Rioja) - Santo Domingo de la Calzada (Rioja)
Dominique
de la Chaussée qui construisit route, pont et
hospitalité
pour les pèlerins est, depuis, le patron des
ingénieurs
des Ponts et Chaussées.J'ai parcouru les premiers kilomètres avec les Italiens, mais je suis encore dans la phase de découverte et je ne veux pas imposer ma présence.
Je suis arrivé à
l’étape avant la pluie, par contre les autres, non.Il y a deux gîtes a Santo Domingo : une confrérie et les cisterciennes. Je suis à la confrérie.
Cela ne rigole pas chez les cisterciennes : certains pèlerins ayant quelques minutes de retard à la fermeture ont eu droit aux gros yeux.
Tous
les soirs entre 19h00 et 19h30 Simone (un des jeunes Italiens) attend
l'appel de sa mère sur son telefonino. Sa mère
m’envoie ses salutations !A l’étape, ils me proposent une nouvelle fois de partager les pâtes.
