jeudi 8 juillet 1999
Portomarín (Lugo/Galicia) - Arzúa (A Coruña/Galicia)
la garde civile au service des pèlerins à Arzúa
autre activité importante des pèlerins
Les
jambes fatiguent, je fais une pause. Par contre et plus ennuyant, je
m'endors en marchant et divague sur la route. Tous les 3/4 d'heures je
m’arrête et m'endors quelques minutes.
A Arzúa, soit au bout de 52km, je
m’arrête. Il est 7h30 et je marchais depuis 25
heures sans avoir dormi.Le reste de la journée se passe à me reposer au maximum car j'ambitionne de partir à 3 ou 4 heures afin d'arriver à Santiago, 38km plus loin à temps pour l'office des pèlerins de 12h00.
Le
lavoir sert à laver le linge mais aussi à se
rafraîchir. Il est, en effet, à l'ombre et
prodigue une
eau très fraîche.Je dîne avec les Franco-espagnols de la veille.
vendredi 9 juillet 1999
Arzúa (A Coruña/Galicia) - Santiago de Compostela (A Coruña/Galicia)
la compostela
Départ
à 4h00. Marche de nuit, restes de fatigue de la veille,
décompression liée à la fin du voyage,
très
nombreuses piqûres d'insectes à Arzúa ?
J'ai les
jambes lourdes et m'endors encore en marchant.Je recommence la tactique de la veille, les petits arrêts avec légère sieste.
Arrivé au refuge suivant, la vue des autres pèlerins me donnent de la vigueur et je repars de plus belle.
La fin est lancinante et l’arrivée à Santiago n'est pas belle.
Au bureau des pèlerins, je retrouve deux des trois jeunes Français (Philippe et Jérôme) qui ont fait la même étape de 52 kilomètres que moi, mais de jour !
Le troisième larron, Virgile a souhaité continuer son chemin avec le groupe des Galiciens. Ce groupe, majoritairement composé de Galiciens est néanmoins animé par un Mexicain du nom de Lénine ! : Dario l’Argentin, Pépé et son fils de San Sebastian, une Brésilienne, Agapito, big mama et autres de Galice.
Après la messe « carnaval » des pèlerins nous trouvons gîte au petit séminaire.
Le reste de la journée se passe à fuir la chaleur, laver à l'aide d'une machine mon linge et vous écrire.
les derniers jours (du 10 au 13 juillet 1999)
Contrairement
à toutes mes craintes, le séjour à
Santiago, ne
fut que moments de joie, suivis de moments de joie.Tous les jours et à tous moments, je retrouvais des amis du Chemin. Certains que je ne reconnaissais pas et dont je n'avais aucun souvenir m'appelèrent même par mon prénom !
La ville était en fête en permanence, même les groupes nombreux que j'avais fuis semblaient être rattrapés par l'esprit du Chemin et du lieu.
Les manifestations de l'Esprit ont continué. Exemple : pensant qu'Andrès, l'avocat Madrilène, devait être arrivé, je lui ai laissé un message sur sa boîte vocale. Je lui avais indiqué un mauvais lieu de rendez-vous, il n'avait pas consulté sa messagerie et pourtant il fut à l'heure dite là où je l'attendais !
Je terminais ces 9 semaines de fêtes au point le plus à l'ouest de l'Europe : le Cap Finisterre où là encore je retrouvais beaucoup d'amis.
Aujourd'hui, je ne regrette rien, je suis heureux. Je suis encore certainement pour plusieurs semaines et j'espère pour plus longtemps sous le charme du Chemin.
la fisterra
groupe galego
des « étudiants » animent la soirée
la fin du Chemin au cap Finisterre
